vendredi 20 décembre 2019

10 - Tenir le gouvernail

      Quand ce matin, très tôt … (moi je me réveille à 5h30 du jeudi au vendredi au cas où !) et comme d’habitude je prends un bus appelé « alimentador » de couleur jaune : une sorte de complément qui dessert les lieux où la ligne du bus principal appelé « troncal » n’arrive pas, il s’est passé un truc inexplicable !
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D’ailleurs ce système de transport public « métropolitano » a fait ses preuves depuis son installation en 2010, juste un an ou moins avant mon arrivée dans cette ville très peuplée, très étendue et donc typique d’Amérique latine (une ville qui compte à elle seule les trois quart de la population nationale) . Vous avez une ligne principale a double voie faite spécialement pour le « troncal » (de couleur grise) , et à partir des deux bouts nord et sud, commencent les ramifications des « alimentadors » (de couleur jaune) qui alimentent les lieux difficilement accessibles pour manque d’espace et de grand boulevards à exploiter.. Bref ceci je pourrais en parler un autre jour avec plus de détails.
Mais là ce matin : arrivé à l’arrêt, il n’y avait personne. Disons que j’étais le premier...  Les premiers arrivés sont les premiers servis ! tu parles ! Un événement bizarre m’attendait. Sur un signe de la main le chauffeur s’arrête, lance l’ouverture de la porte qui s’accompagne normalement d’une sorte d’alarme de sécurité (un son intermittent et qui s’arrête une fois la porte se referme !) et vlan !  ..  Avant même que le processus n’arrive à sa fin et que la porte s’ouvre, le bus redémarre et avance avec fureur comme si le conducteur était piqué par je ne sais quoi ! Imaginez, un acte routinier, avec des visages presque les mêmes, conducteurs ou passagers, et toc ! Un jour la faille ! La discontinuité… La cassure et ça vous met hors de vous ! Les humeurs !!
Pris de court par cet instant ponctuel, je me suis vu donner le bras d’honneur à ce « putain de chauffard ! » et certainement il l’aurait bien remarqué sur son grand rétroviseur droit. J’ai pris la mouche !
-             « Mais qu’est-ce qui lui arrive ce con ? Il m’a pris pour un bandit ou quoi ? »
Lui qui devrait me voir quand même mainte fois ! La première idée qui me venait à l’esprit : le rejoindre dans le bus suivant ou en payant un taxi, à la station centrale (l’extrémité sud) et là, je règle mon compte avec lui ! Formellement ou informellement ! N’importe … Lésé dans mon amour propre, je lui apprendrai à faire l’imbécile, et je l’insulterai même devant ses confrères, collègues et peut être chef ! J’oserai ! Tout le monde me donnera raison !
Tellement énervé ! c’est que l’explication fortuite n’est pas de mise dans une situation pareille ! Comment comprendre un geste de la sorte ? une imbécillité, ânerie, idiotie ? …  Heureusement, la deuxième idée… 
-              « Calme-toi !» « Lui il est parti, tu ne sais pas qui s’est ! et si c’était un autre ? et si ce n’était pas un vrai employé ? Et si c’était lui le voyou ? »
La troisième idée consécutive…
-               « Lui, il est parti tranquille ! et toi… dans la merde mon gus ! toute ta journée tu vas raconter ça ! ça sera tes « idées satellites » de la journée ! .. tu vas bosser et toi t’as besoin de ton intellect serein , pas seulement pour tes élèves mais surtout pour ta santé ! »  
Et là, la quatrième idée :  
-              « C’est vrai quoi !  Regarde, rien que le fait d’y penser encore, ça te fait changer la mine ! regarde toi dans une glace! Et maintenant ! tu vas voir! »
Le diable a fait son boulot et est parti mais moi j’allais rester avec ma crise tout seul et toute la matinée ? Non merci !
-              « Qu’il aille en enfer ! » .. Façon de parler !
Je m’imaginais devant un miroir, le visage crispé. Tiens des rides commencent à apparaître sur le front et au-dessus des sourcils ! c’est épatant ! Même la cinquantaine ne me fais pas faire ça !!
On dit « Changez votre manière de penser et vous changez votre vie » : je suis absolument dedans. Je le crois corps et âme. C’est vrai quoi ! J’en ai eu l’expérience !... Non pas maintenant !  Je vous en dirais beaucoup à son moment, le jour où la situation se présente, patience !!
Tout s’est passé donc, en un instant de quelques minutes et avant même que le bus suivant n’arrive, j’étais déjà au septième ciel !. Quel bonheur ! Après tout il n’y a pas de trace ! Trace physique ? non ! Aucun risque de s’en souvenir ! Et la trace psychologique ? Justement… c’est là que je dois bosser en continue !  J’en fais table rase !! C’est tout !
-              « Moi ? imperturbable ! Et j’oublie facilement ! Ouai, je sais… »
Mais moi je me suis déjà entraîné à oublier comme la majorité s’entraîne à activer sa mémoire ! Se rappeler c’est une magie qui peut vous sortir du pétrin, mais oublier .. oublier un événement fâcheux dans votre vie, vous y avez pensé ?  Oublier, c’est tout aussi important que se rappeler ! Le défaut de l’un n’équivaut pas l’avantage de l’autre.
Si je ne me souviens pas, quelqu’un d’autre, à la rigueur, peut faire la besogne pour moi.. Mais si je suis dans l’incapacité d’oublier, ma vie consciente sera affectée autant que mes sédiments inconscients !
Qu’est-ce que j’en ai à faire du pourquoi de la chose ? De la bêtise ? On dit qu’elle est humaine ! Raison de plus.  Admettant même qu’il l’ait cherché exprès comme si on me l’aurait envoyé spécialement pour se venger de ma tranquillité, de ma routine sans problèmes … cela restait seulement une épreuve pour moi !
Suis-je capable d’auto-contrôle ? Je suis toujours maître de ce qui se passe là-dedans ? (je veux dire ma tête) ? Question ridicule a priori, mais voyons voir l’évidence ! Êtes-vous le chef qui tient les commandes … de ce qui se passe dans votre mental je précise ? Eh oui ! "That’s the question !" Est-ce tellement évident ? Non !
Avons-nous une emprise sur nos idées ? Oui, et c’est ce qui devrait être infaillible pourtant ! « Le monde intérieur est mien et l’extérieur est leur, et je ne peux manipuler avec sécurité et confiance que le mien pas celui des autres ». Imaginez un couple ou plusieurs personnes qui partagent un espace de vie et comparez avec un autre partagé avec soi-même rien d’autre ! Laissez la tasse de votre café du petit déjeuner sur la table pensant que lorsque vous reviendriez le soir ou n’importe quand, elle serait toujours là à vous attendre... (enfin pour lui faire sa vaisselle quoi !) Je vous laisse faire les hypothèses !  Il y ‘a de forts risques à ce qu’un compagnon ou colocataire l’ait déplacée, même lavée (s’il est de bonne fois et de ceux qui savent cohabiter sans se prendre la tête car sont plus intelligent … émotionnellement je m’entends). Remarque, je pourrais même être là pendant que cela arrive ! Mon ami est tout aussi libre que moi !.. Il a jugé utile de s’occuper de la tasse du café autant que de la sienne. C’est un jugement estimable ! Un autre aurait pu seulement le mettre dans l’évier question de me faire rappeler que les choses doivent être bien ordonnées et que chaque chose doit être à sa place. Alors que moi, je vois les choses différemment ! Un objet ça et là, aucun mal ! On peut laisser traîner… Les choses trop impeccables c’est pas mon truc... Faillir parfois aux règles strictes de l’ordre ne tue personne : au contraire ! Ça prouve qu’il y a de la vie dans le coin !.. Pour la petite histoire, c’est ce que j’argumente à ma femme, très à cheval sur l’ordre et avec laquelle je me confronte souvent. Imaginez : je lis un journal et il arrive parfois pour un moment que je le laisse sur la table basse du salon pour une chose ou pour une autre, vérifier une information ou faire une tâche dont je me serais rappelé... Et le temps de revenir et le journal n’est plus là ! Quelle frustration ! Je suis arrivé quand même à faire quelques redressements tant bien que mal… Ma conjointe est tellement maniaque qu’une vaisselle utilisée le soir ne pouvait jamais attendre jusqu’au lendemain... Elle ne va au lit que lorsque tout est Nikel !
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Ainsi donc, dans le monde extérieur tout le monde a le droit d’y mettre du sien, j’en conviens autant que vous devriez en convenir que dans notre intérieur, personne ne peut m’obliger en quoi que ce soit. En quoi je dois penser ? De quoi rêver ? Encore moins quel chemin prendre en sortant de chez moi ou dans ma vie ?
Tout ce dont on a besoin, c’est d’en être conscient ! et le tour est joué !
Heureusement donc que ce matin personne ne s’est mêlé à mes pensées et que par un éclair de lucidité, je suis redevenu encore maître de mon imagination, de mes idées et la connexion qui en découle, après que j’avais failli tomber dans le piège tendu par …. Une bêtise humaine.
« Sommes-nous continuellement conscients de ce qui se passe dans nos têtes ? » est une question truquée, mais « Rendons-nous compte de ce à quoi nous sommes en train de penser, d’imaginer, de visualiser, et essayons de le faire la majorité du temps ! » est un conseil utile.
Et si on analysait toutes les situations, attitudes ou comportements qu’on dit évidents, quelle richesse on y trouverait !
La richesse, en voilà un mot très positif sur le quel je peux fantasmer, richesse de tout genre, de connaissances, d’argent et fortune, de cœur, de Dieu, d’enseignements, de mondes, de familles, d’eau et d’abondance, d’Égypte antique, de google, richesse humaine, de Salomon, des youtubeurs, en fin richesse du vocabulaire tiens ! … « richesse de beau parti ?» pour les adeptes des mots fléchés !
Je suis riche !  .. A tout point de vue ! « Tous les jours, à tout point de vue, je vais de mieux en mieux ! » ça vous dit ?
« Tous les jours je contrôle ce à quoi je pense »
« Tous les jours je suis maître de mes pensées »
« Tous les jours c’est moi qui décide dans ma tête »
Tous les jours … à vous de suivre, pour apprendre à contrôler votre mental, votre voix intérieure et vous n’en serez qu’heureux, sereins et en bonne santé... 
Paroles d’une humble expérience !

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